La Haute autorité traditionnelle Kete (HATK) fustige le désintéressement des autorités politico-administratives de la province du Kasaï dans le conflit champêtre ayant causé des morts et plusieurs déplacés dans le territoire de Mweka.
En effet, depuis le lundi 11 septembre dernier, les villages Mubemba et Tulembi dans le territoire de Mweka au Kasaï, se livrent à des violences meurtrières sous l’œil impuissant des autorités politico-administratives de la province, condamnent les chefs coutumiers Kete.
« L’Administrateur du territoire de Mweka reste injoignable, le bilan provisoire de ce conflit champêtre est de 9 morts dans le village Tulembi, tandis que deux autres ont été tuées à Mubemba, dont le fils du chef de groupement. Au total, on déplore donc 11 morts, ainsi que de nombreux blessés et plus de 70 maisons, dépôts et entrepôts ont été incendiés », confirme Flory Kwete, membre de la société civile locale.

Face à ces atrocités, le président national de la Haute autorité traditionnelle Kete, le chef coutumier Valentin Bope Bope Shamba monte au créneau et décrie le silence des autorités politico-administratives de Mweka et de la province. Il invite le gouvernement national de se saisir du dossier pour un rétablissement rapide de la paix sur l’axe Mweka-Kakenge. Valentin Bope Shamba invite les deux villages protagonistes dont Mubemba et Tulembi à cultiver la paix et que la justice fasse son travail.

Ces affrontements entre les villages Tulembi et Mubemba soulignent une fois de plus les tensions persistantes de plus de deux ans liées aux questions forestières dans certaines régions du territoire de Mweka. Malgré les efforts déployés par les autorités pour promouvoir la coexistence pacifique entre les communautés durant l’année, de tels incidents tragiques continuent de se produire sans que les autorités compétentes n’en parlent.
«Il est essentiel que les autorités locales et nationales prennent des mesures concrètes pour résoudre ces différends territoriaux et prévenir de nouveaux affrontements. Il est également crucial de renforcer les mécanismes de médiation et de dialogue entre les communautés afin de favoriser une résolution pacifique des conflits», insiste la société civile locale qui mise sur la nécessité par les autorités provinciales d’assurer la sécurité des populations affectées par ces violences et de fournir une assistance humanitaire aux victimes pendant que ces villages hostiles se vident des habitants depuis mardi 12 septembre dernier.
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