Élections 2023: l’IRDH condamne la multiplication des incidents et appelle à la décrispation

Dans  son cinquième plaidoyer pour des élections apaisées et inclusives, l’Institut de recherche en Droits humains (IRDH) condamne la multiplication des incidents à quelques jours de la tenue des élections générales en RDC. 

L’IRDH insiste sur la décrispation de l’espace politique en RDC et salue déjà ceux qui ont déposé leurs candidatures à la présidentielle. 

«L’Institut de recherche en droits  salue la convocation de l’électorat de l’élection présidentielle du 20 décembre 2003 par le Commission électorale nationale indépendante (CENI).L’Institut félicite M. Augustin MATATA et M. Constant MUTAMBA, les premiers qui ont déposé leurs candidatures au Bureau de réception et de traitement des candidatures (BRTC). IRDH encourage toute autre personne ayant rempli les critères d’en faire autant, de manière pacifique»

L’IRDH PEINT UN TABLEAU SOMBRE À LA VEILLE DES ÉLECTIONS

Saluant la convocation de l’électorat pour la présidentielle, l’IRDH constate avec amertume que la situation va de mal en pi à l’approche des élections, d’où il peint un tableau sombre. 

«La sensibilité du contexte électoral appelle les animateurs des institutions publiques à la prudence et à plus de responsabilité vis-a-vis du processus et des parties prenantes. Tout acte tendant à compromettre la sécurité des candidats, la transparence et la traçabilité du vote, porter atteinte à la légitime du scrutin.De ce fait, IIRDH condamne la procédure cavalière de l’arrestation et la détention arbitraire du journaliste Stanis BUJAKERA par des militaires de la DEMIAP. Ceci est une forme de violation des art. 18 et 19 de la Constitution qui garantissent à toute personne d’être immédiatement informée des motifs de son arrestation, d’entrer en contact avec sa famille ou avec son conseil et de ne pas être soustraiL’IRDHt du juge que la loi lui assigne»

L’IRDH S’OPPOSE AUX POURSUITES JUDICIAIRES CONTRE MATATA PONYO

Pour l’Institut de recherche en droits humains, les poursuites judiciaires contre Matata Ponyo est un   harcèlement contre un candidat à la présidentielle, et ceci risque d’exacerber la tension. 

« En ce qui concerne MATATA, IRDH estime dès lors qu’il s’engage dans le processus électoral, l’opportunité des poursuites change. Toute procédure judiciaire contre un candidat s’apparentera à la perturbation du processus électoral par le Pouvoir judiciaire et risque de constituer une source de tension politique. D’autant plus que la personne visée avait quitté ses fonctions de Premier-ministre, depuis le 20 décembre 2016 »

SALOMON KALONDA SK DELLA, UN PRISONNIER EMBLÉMATIQUE 

Un autre plaidoyer fait par l’IRDH c’est le cas du conseiller spécial de Moïse Katumbi, Salomon Kalonda. 

À en croire maître Tshiswaka Masoka, Coordonnateur national de l’IRDH, la libération de Salomon Kalonda, un prisonnier emblématique détenu à la prison militaire de Ndolo, sera un signal fort de la décrispation de la scène politique congolaise.

«L’IRDH recommande au président de la République, Tshisekedi Tshilombo Félix-Antoine, Chef de l’Etat et magistrat suprême de veiller à la libération des politiciens emblématiques, à l’instar de Kalonda Idi Della Salomon dont la santé s’est fortement détériorée, depuis sa détention, le 30 mai, à la prison militaire de Ndolo. Telle mesure contribuerait largement à la décrispation du climat politique pendant la campagne électorale».

L’Institut de Recherche en Droits Humains (IRDH) est une organisation qui vise à former et à produire des cadres ainsi que des matières contribuant au respect et à la promotion des droits humains pour un développement intégral. Il a pour mission la recherche et la formation de l’expertise en Droits Humains.

Théo Démosthène KALUBI