Accusé de l’outrage au chef de l’État et au Parlement ainsi que de la propagation de faux bruits, Jean-Marc Kabund-a-Kabund doit écoper d’une peine de 3 ans d’emprisonnement, dit le réquisitoire du ministère public.
Après près d’une année de détention à Makala, le président de l’Alliance pour le changement (A.Ch) Jean-Marc Kabund a été devant les juges de cassation en deuxième audience lundi 14 août en foraine dans la prison de Makala.
Appelé à présenter les moyens d’inculpation, l’officier du ministère public a chargé l’ancien bras droit de Félix Tshisekedi et a requis une peine de trois ans de prison ferme appelant ainsi les juges à déclarer établies en faits comme en droit les inculpations d’outrage au chef de l’État et au Parlement ainsi que la propagation de faux bruits.
Alors que l’arrêt de la Cour de cassation est attendu le 6 septembre prochain, le parti de Jean-Marc Kabund, l’Alliance pour le changement crie à une justice à la con.
À en croire Ghislain Mwanji Kayembe, porte-parole du parti cher à Kabund, les juges de cassation ne tiennent compte d’aucune preuve dans le déroulement de ce procès aux allures d’un acharnement politique.
« L’arme du procès c’est la preuve dit -on , car elle peut donner raison à une de parties au procès, en cas d’ une bonne administration des pièces à conviction devant l’arbitre de droit qui est le juge lors d’un contentieux . Au Congo , il en va autrement, du fait que l’ arme du procès a plutôt bloqué le juge , dans sa démarche juridique pour dire le droit. Jean-Marc Kabund , dans ses démêlés avec son ancien parti , qui par une citation directe lui a assigné en justice pour chef d’accusation : la propagation de faux bruits », dixit Ghislain Mwanji Kayembe dans sa tribune parvenue à la rédaction de Demosthenenews.net.

À lui d’ajouter que le ministère public a de la peine à établir l’infraction de la propagation de faux bruits par des preuves tangibles, et le juge refuse à Kabund de présenter des preuves.
« La preuve incombe à celui qui accuse, est un des principes sacro saint de la justice. Et pourtant Kabund persiste dans ses allégations devant le tribunal à savoir: qu’il disposerait des preuves et documents de placement dans les paradis fiscaux de millions de dollars au bénéfice de Félix Tshisekedi. C’est une première en matière de justice, en tout cas il en faut pour le moins un néologisme ou une thèse , le refus du juge non seulement d’exploiter cette piste pour tirer au clair cette affaire , mais aussi la non autorisation à Kabund d’administrer ses preuves. Si un juge ne sait plus, suite un cas de conscience dans son chef, demander à un accusé de présenter ses moyens dans un procès , faut-il encore parler d’une justice? Vraiment une première dans le monde du droit. Les chantres de l’État de droit semblent être au pied du mur. La justicide est en marche au Congo ».
Les plaidoiries dans cette affaire sont closes à la deuxième audience, les yeux du maître nageur restent rivés sur le juge pour connaître son sort.
Théo Démosthène KALUBI
.
Plus d'articles
Kasaï-Central : l’ONG AJID installe une Radio communautaire pour accompagner les agriculteurs à Luambo
Campagne électorale: Dr François Tshitambala au front pour un accueil délirant du candidat Félix Tshisekedi à Tshikapa
Conflit de légitimité à la SOCODA: s’achemine-t-on vers un compromis de résolution transitoire?