La nouvelle de l’assassinat du ministre honoraire des Transports Chérubin Okende Senga tient le momentum de l’actualité politique nationale en RDC. Les acteurs politiques, ceux de la société civile, le clergé et la presse ne s’en sont pas passés.
Sosthène Kambidi, directeur de la Radio Télé Chrétienne Kananga et point focal de l’Actualité.cd dans l’espace grand Kasaï, a fait sa lecture à chaud sur cet acte odieux.
Méticuleux dans son analyse, Sosthène Kambidi dit PSK national, évoque quatre pistes dans ce meurtre tout en laissant à la justice la latitude d’explorer l’une sans omettre l’autre pour parvenir à l’éclatement de la vérité au grand jour.
D’entrée de jeu, il attribue ce meurtre à un « Coup des frustrés du régime pour discréditer Fatshi », ce qui se raconte également. Mais la pertinence de son analyse revêt lorsqu’il évoque en deuxième lieu un « Coup de Katumbi pour justifier une action en sa faveur et s’emparer du pouvoir après l’arrestation de Salomon Kalonda».
Pour asseoir ce deuxième argument d’autorité, Sosthène Kambidi fait une similitude qui ne s’éloigne pas trop de la réalité connue de tous les congolais qui suivent l’actualité politique au pays depuis que l’homme fort de Kashobwe a fait de Félix Tshisekedi sa cible. « N’oublions pas que ce drame se passe au moment où Katumbi était en Côte d’Ivoire où pour désacraliser le régime de Laurent Gbagbo, les officines avaient exécuté le journaliste français Jean Marie Hélène devant un commissariat de la police », a-t-il argumenté.
Loin de tarir son argumentaire, le journaliste Sosthène Kambidi pense également que l’assassinat de Chérubin Okende peut être un « Coup des infiltrés déterminés à perturber le processus électoral en s’emparant du pouvoir par un coup de force» ou un « Un cambriolage qui aurait mal tourné ».
Le permanent d’Actualité.cd dans le grand Kasaï note également qu’en attendant, ce décès est un coup de massue pour le pays à quelques jours du début des jeux de la Francophonie.
Sosthène Kambidi pose un jugement des valeurs par un questionnement très intéressant. « Déjà cette affaire prend une tournure bizarre: la personne qui a déposé le courrier là c’est qui? Où est-elle en ce moment ? Quelqu’un avait-il aperçu Papa Cheribun à la Cour Constitutionnelle ? Qui a parlé avec lui pour la dernière fois quand il était sorti de la Cour Constitutionnelle ? Qui a informé Ensemble et consorts que Chérubin était enlevé sur le parking de la Cour Constitutionnelle ? ».
La justice congolaise, à travers le procureur près la Cour de cassation, Firmin Mvonde, dit avoir mis la main sur un premier suspect dans ce meurtre et enttend poursuivre les enquêtes pour établir la vérité dans cette affaire.
Théo Démosthène KALUBI
La vérité finira par s’éclater, papa chérubin ton sang criera un jour.