À quelques mois de la tenue des élections générales, l’opposition congolaise semble être en panne d’imagination. Le député Eliezer Ntambwe qui fait ce constat, trouve que par manque d’une vision et d’un programme clair, l’opposition a peur d’aller aux élections, d’où la multiplication par elle des subterfuges.
L’opposition revient sur le dossier de la sécurité dans l’est du pays, exige la tenue dans le délai des élections mais veut au même moment que la CENI soit recomposée à quelques mois des élections générales du 20 décembre, un véritable méli-mélo, constate l’élu de Lukunga à propos du boycott des élus du FCC à participer au débat sur la loi portant répartition des sièges.
Eliezer Ntambwe dit faire face à une opposition qui n’a pas des revendications claires.
« Aujourd’hui quand l’opposition claque la porte elle brandit l’aspect sécuritaire. Ils avaient rejeté cela lorsque nous l’avions proposé. Ils disaient pas question de glissement et les élections devaient être organisées dans le délai et aujourd’hui quand la majorité accepte d’organiser les élections dans le délai, l’opposition revient sur notre proposition. Il n’y a pas de revendications claires. Vous allez même constater que cette même opposition crée l’insécurité dans la capitale. Il y a eu plusieurs manifestations que vous avez constatées et chacun interprète à sa manière. Donc ici, nous sommes en face d’une opposition qui n’a pas de revendications claires par rapport au projet de société, par rapport à la vie du peuple, mais invite le peuple à compatir à leur malheur », dixit Eliezer Ntambwe, membre de l’Union sacrée.
Pour Eliezer Ntambwe, l’opposition n’a ni vision encore moins un programme alternatif à proposer au peuple, d’où la peur d’aller aux élections.
« Si à l’époque nous avions proposé qu’on privilégie d’abord la question sécuritaire, c’est parce que nous estimons qu’on devrait compatir avec ceux qui sont victimes de ce qui se passe à l’Est de notre pays. L’opposition ne sait pas ce qu’elle réclame, tantôt la tenue des élections dans le délai, tantôt la recomposition de la CENI. C’est le manque d’organisation pour les élections qui les poussent à agir ainsi. Maintenant, nous pouvons aller aux élections comme ils l’ont voulu. S’ils se sentent prêts, cette opposition ne travaille pas pour son pays, mais elle cherche plutôt une marchandise à brandir à l’extérieur du pays », a-t-il fustigé.

Le président national de l’Action commune pour la République (ACR), parti membre de l’Union sacrée, demande à la CENI d’organiser les élections dans le délai constitutionnel quelques soient les revendications floues d’une opposition visiblement non prête pour en découdre aux urnes.
Malgré le boycott des députés de l’opposition de participer au débat, le projet de loi sur la répartition des sièges a été déclaré recevable et envoyé à la commission politique, administrative et juridique (PAJ), de l’Assemblée nationale pour un toilettage.
Théo Démosthène KALUBI
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