
La communauté des Etats d’Afrique de l’Est compte renforcer sa présence sur le sol RD congolais, en déployant d’autres troupes dans la zone en conflits entre les forces armées de la République Démocratique du Congo et les terroristes du M23.
Il est signalé notamment l’entrée imminente des troupes burundaises, ougandaises et sud-soudanaises en supplément aux troupes kényanes déjà présentes dans la province du Nord-Kivu. C’est l’une des résolutions contenues dans le rapport de la réunion des chefs d’états-majors généraux des armées des Etats membres de la communauté est-africaine, tenue le 09 février dernier à Bujumbura, au Burundi, quelques jours seulement après celui des Chefs d’Etats et des gouvernements qui a eu lieu le 04 février dernier dans la même ville.
Selon ce document, le déploiement des nouvelles troupes de l’EAC placera l’armée du Burundi dans les agglomérations de Sake, Kilolirwe et Kitshanga dans le territoire de Masisi. Les soldats ougandais, quant à eux seront positionnés à Bunagana, Rutshuru, Kiwanja et Mabenga, alors que ceux du Sud-Soudan qui étaient prévus d’entrer dans la province du Haut-Uélé, seront envoyés sur la ligne de Kibumba, Tongo, Bwiza et Kishishe, où ils devront cohabiter avec les troupes kényanes.
Toutes ces armées seront visiblement centrées autour de la zone de contrôle du M23. Pour l’instant, la force de défense rwandaise, RDF, est mise à l’écart de cette mission censée pouvoir mettre fin à l’activisme des groupes armés dans la région, suite aux accusations de soutien direct aux insurgés, avancées par l’Etat congolais et plusieurs rapports internationaux.
Les chefs des armées des pays membres de la sous-région ont également réaménagé un calendrier prévoyant 30 jours pour un retrait des rebelles dans des zones occupées pour la position initiale, qui devra être mis en exécution à partir du 28 février jusqu’au 30 mars 2023. Une démarche qui devrait être entreprise en trois étapes.
Selon les prévisions de ce chronogramme, les rebelles du M23 devraient commencer à se retirer des positions de Kitshanga, Kilolirwe, Karenda (dans le Masisi) et du côté de Rumangabo (Rutshuru), dans le cadre de la première étape qui devrait aller jusqu’au 10 mars prochain. Ils devront céder, par la suite, les agglomérations de Bambo, Kishishe, Mabenga, Tongo et Kazaroho jusqu’au 20 mars et celles de Rutshuru, Kiwanja et Bunagana jusqu’au 30 mars.
Ces dispositions ne restent du moins « des prévisions », dans la mesure où le M23, accusé de bénéficier d’un appui en hommes et en matériels à partir du Rwanda, déclare toujours n’être pas concerné par les décisions prises par la communauté est-africaine « sans leur aval ». Le cas du communiqué final du mini-sommet de Luanda et de la déclaration finale des pourparlers de Nairobi qui n’ont jamais été respectés.
Pour l’instant, le rapport de la réunion des chefs d’états-majors généraux des armées de la sous-région de l’Afrique de l’Est n’a mentionné aucune intervention militaire des troupes qui seront déployés sur différentes positions au Nord-Kivu, en appui aux FARDC, en cas de récidive du M23 à ces dispositions.
Félix ISSA
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