Alors que ses laudateurs attendaient l’annonce de sa candidature à la présidentielle de 2023 pour faire du chantage au régime Tshisekedi, Denis Mukwege n’a pipé mot sur ses ambitions face à la presse dimanche 22 janvier à Bukavu.
« Le toubib doit candidater », criait une presse en novembre 2022. Denis Mukwege a laissé planer le flou sur sa candidature et n’a laissé entrevoir rien sur son avenir politique. »L’homme qui répare les femmes » (surnom donné au médecin directeur de l’hôpital de référence de Panzi pour ses prouesses gynécologiques sur les victimes des violences sexuelles dans l’est de la RDC), a usé d’un ton ferme sur la gestion du régime Tshisekedi mais il est resté aphone sur ses intentions présidentielles, pourtant il y a peu, le prix Nobel de la paix a multiplié les déclarations aux côtés d’autres opposants du pouvoir en place.
Malgré l’insistance de la presse, Mukwege n’a cependant pas pipé mot sur sa candidature à l’élection présidentielle. »J’ai entendu, je suis conscient du problème et je sais qu’ensemble nous pouvons résoudre les problèmes qui se posent en RDC », a-t-il relativisé les appels à sa candidature à la présidentielle de 2023.
À l’en croire, l’insécurité grandissante dans l’est de la RDC est insupportable à ses yeux, d’où il en appelle à la révolution démocratique dans le choix du prochain candidat président de la République.
« Il faut absolument qu’il y ait une révolution démocratique où les gens vont choisir leur candidat, l’amener au pouvoir et lui imposer leurs aspirations. Si vous ne le faites pas, ne comptez pas sur moi.Aujourd’hui nous sommes dans un système de prédation et ça dure depuis 60 ans », lâche Mukwege.
Des proches de Denis Mukwege ont confié à Demosthenenews.net que le Prix Nobel n’a aucune ambition de candidater à la présidentielle du 20 décembre prochain. Sa candidature serait un épouvantail arboré par ceux qui veulent à tout prix minorer les côtes du pouvoir en place dans les salons internationaux.
Théo Démosthène KALUBI
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